Style et évolution

Guy Horenbach

De l'abstraction à la figuration, se dessinent des variations infinies avec un coup de patte reconnaissable : des couleurs en harmonie, des traits et des découpages affûtés, entre rêverie et vague à l'âme.

Influences artistiques

Comme sources d'influence de Guy Horenbach, il faut essentiellement citer son professeur Jean Julémont, mais aussi Bernard Buffet pour ses premiers portraits, Valerius de Saedeleer pour ses paysages, Antoni Clavé pour ses collages.

Pour ses peintures abstraites, on peut faire des liens avec les kilims du proche-Orient, les arts premiers et certains peintres du groupe belge Art Abstrait (né en 1952) qui l'ont inspiré, comme le liégeois Georges Collignon.

Le voyage à Rome

Après ses études, il démarre par une période stylisée, parfois abstraite, durant son séjour à Rome. A son retour, il commence sa vie d’artiste en peignant vues de ville, natures mortes et portraits, des sujets simples et simplifiés, avec une grande importance donnée aux traits.

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Paysages

Après le voyage à Rome, il se spécialise dans le paysage (peinture acrylique sur unalit) et la nature morte. Il sillonne alors la Wallonie, découvrant de multiples lieux inspirants, mais le plus souvent nostalgiques et désenchantés : arbres dénudés, ruines, travaux de la place St Lambert, roulottes ou bâtiments abandonnés ou à restaurer, arrière-cours ou arrières de maisons.

C’est l’envers du décor, de la façade, qu’il veut montrer, en toute sincérité, sans idéalisation, mais toujours avec poésie.

La présence humaine est discrètement suggérée : objets abandonnés, légère clarté aux fenêtres, rideaux déchirés, linge suspendu.

Son style devient plus réaliste, plus minutieux, et dans le même temps, plus mystérieux. La lumière crépusculaire et les couleurs éteintes, d’une grande délicatesse, sont empreintes de mélancolie.

Perfectionniste, il jette ou découpe les tableaux qu'il juge insatisfaisants.

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Collages

Guy Horenbach se libère du sujet pour mettre en place de nouvelles séries. La technique de la récupération et de l'assemblage s’impose dans un premier temps, toujours unifiée par des rehauts de pastel, de peinture, de grattage ou frottage.

Cela correspond à un besoin particulier de créer des tensions ou des affinités entre signes et matériaux, mais aussi de les transformer encore et encore.

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Abstraits

Loin d’une abstraction froide ou géométrique, en fin de carrière, il donne vie, sur panneaux de bois, à un univers foisonnant de formes, lettres et matières irrégulières, de couleurs parfois terreuses ou tristes, mais toujours raffinées.

Comme dans ses paysages, on ressent encore et toujours une mélancolie, un désir de sauver les objets, les images et les textes, mais parfois pour mieux les écorcher. Il termine sa vie en effaçant presque complètement ses dernières œuvres.

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