Guy Horenbach, qui a décidé de ne plus signer (comme les « primitifs » qu'il admire), choisit comme supports privilégiés le carton et/ou les panneaux de bois.
Sur le bois, plus solide, il travaille en différentes couches: la peinture abstraite est tantôt recouverte de cire, de couvertures de livres, de papiers journaux, tantôt coupée au cutter. Une troisième couche peut être parfois réalisée à la peinture ou au pastel. Parfois, c'est l'inverse qui se produit: il se met alors à gratter, effacer en partie son œuvre avec une éponge ou un chiffon imprégnés de white spirit. Il frotte, gomme, simplifie, épure. Son œuvre vit, est en perpétuelle évolution, comme une sorte de work in progress. L'oeuvre est à peine "finie" qu'il la reprend en main et la retravaille presque à l'infini, encore et encore.
Le résultat est intéressant: entre construction et déconstruction; la matière est riche, les couleurs et les formes se répondent malgré les oppositions et donnent une impression harmonieuse.
Certaines œuvres délaissées dans son atelier resurgissent quelques années plus tard, renouvelées, comme des plantes vivaces.
La vie et la mort, entre création, effritement et résurrection, s'y côtoient.