Collages

1985 à 1995

Couper, copier, coller : laissez parler les petits papiers...

Grâce à un intense travail de récupération, le collage permet un dialogue pérenne entre des images éphémères, tirées de livres, de magazines ou de journaux divers.

Découpages et assemblages

Inventé par Picasso et les dadaïstes aux alentours de la première guerre mondiale, l’art du collage a connu à la fin du 20ième siècle une renaissance et une grande créativité. En combinant divers découpages de magazines, des tissus et des repeints, Guy Horenbach crée des œuvres foisonnantes et intrigantes aux nombreuses références culturelles.

Ses compositions présentent essentiellement des images de portraits d'artistes, des intérieurs de maisons, des objets d'art, des peintures ou sculptures. Il n'hésite pas à rajouter diverses textures ou des mots, renforçant encore l’interdisciplinarité de son travail.

Un dialogue (in)temporel

Les images et les mots voyagent, de la production à la reproduction et inversement.

Un système de mise en abyme permet de rendre hommage à certaines oeuvres d'art et créateurs, de manière ouverte. Guy Horenbach crée ainsi un partage bouillonnant d'images célèbres ou anonymes, éclatées, mais qui dialoguent entre elles, créent un tout, toujours délicatement, notamment grâce à la couleur apportée par les retouches de gouache.

La main avant la machine

Au cours des années 2000, le collage a évolué vers le numérique. Les artistes ont exploré de nouvelles possibilités avec des outils informatiques, plutôt caractéristiques de la post-industrialisation.

Guy Horenbach ne suivra jamais cette voie, reniant volontairement et avec beaucoup d'aplomb les images créées par ordinateur, la plupart du temps virtuelles, donc sans « relief » et sans « matière ».

Laurent Dispas, 1990

Le second souffle de Guy Horenbach

Guy Horenbach expose aujourd'hui d'étonnants collages plus qu'originaux, en rupture complète avec son passé, si ce n'est que s'y révèle encore son magistral sens de la composition

Travail de grande patience, de grande passion, d'une méticuleuse minutie, d'une parfaite précision, de la plus haute exigence, ces œuvres n'ont pas cédé à la tentation facile de la simple juxtaposition surréalisante à gros effets d'étrangeté, de bizarre ou d'incongru.

Dans une somptuosité d'icônes, avec une richesse infinie de nuances, sans désordre, mais dans un éblouissant foisonnement où l'élément le plus minuscule trouve sa place adéquate, les fragments collés s'appellent, s'interpellent, se répondent, font chorus pour que naisse un microcosme luxuriant et pourtant parfaitement cohérent ; en quelques touches précises de gouache, la cohésion se cimente encore en mosaïque joyeusement narrative au gré du spectateur, loin de l'anecdote, mais fourmillante cosmogonie, grouillant univers où se joue une mythologie personnelle hors des sentiers battus.